Il aura fallu six longues années après son rachat par la municipalité pour que le parc de la Villa Michot ouvre enfin ses grilles. Une respiration bien méritée pour les Villiérains, en manque criant d’espaces verts. L’inauguration festive a rencontré son public, preuve que la demande d’animation est forte. Mais derrière les discours satisfaits, le bilan réel est loin d’être à la hauteur.
Car plus de la moitié du parc a été remplacée par des immeubles. Un choix politique assumé par le maire, qui a préféré laisser une partie du domaine à des promoteurs plutôt que d’en préserver l’intégralité. Résultat : une occasion manquée de créer un véritable poumon vert au cœur de la ville.
Les serres, elles, restent fermées, alors qu’elles devaient remplacer les serres municipales, vendues pour financer l’achat de la Villa. Une gestion en circuit fermé où l’on vend le patrimoine pour en acheter un autre… sans jamais le valoriser.
Les projets promis aux habitants : poney-club, accueil de loisirs, maison des artistes, musée de la mode,... restent lettre morte. Pendant ce temps, l’état de la Villa ne permet pas l’ouverture au public, et sa réhabilitation nécessitera un investissement lourd que la mairie n’a pas anticipé.
La Villa Michot ne doit pas devenir un symbole de l’inaction municipale, mais un projet ouvert et partagé. A nous, Villiérains, de nous mobiliser pour en faire un service public local et non le vestige d’opportunités gâchées.
