L’école inclusive, principe louable, se heurte à une réalité alarmante à Villiers-sur-Marne : le manque criant d’Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH). Les effectifs alloués par l’Éducation nationale sont largement insuffisants face aux besoins. Au groupe scolaire J&M Dudragne, par exemple, 18 enfants nécessitent un accompagnement, ce qui requerrait 15 AESH — mais seulement 5 ont été attribués.
Les premiers touchés sont les enfants en situation de handicap et leurs familles, privés du soutien indispensable. Les enseignants, déjà confrontés à des classes surchargées (jusqu’à 30 élèves en petite section), se retrouvent dans l’impossibilité d’assurer un suivi adapté, plongeant dans la détresse. Enfin, l’ensemble des élèves subit un climat scolaire dégradé, peu propice à l’apprentissage.
Malgré des demandes répétées des écoles depuis des mois — aménagements urgents pour la sécurité des enfants handicapés, acquisition de jeux adaptés —, la mairie reste dans l’inaction. Il est alors ironique de constater la présence très opportuniste du maire, Jacques-Alain Benisti, à l’approche des élections municipales, et cela interroge : comment expliquer qu’il semble découvrir un problème pourtant signalé depuis longtemps ?
Lundi 1er décembre, les associations de parents d’élèves de Villiers-sur-Marne ont organisé une marche depuis le groupe scolaire J&M Dudragne, suivie d’une manifestation devant l’Inspection académique. Plus d’une centaine de parents, issus notamment des écoles Dudragne, Édouard Herriot et Jean Renon, ont répondu présent. « Pour Vous, Pour Villiers » a activement soutenu l’événement, apportant une aide logistique et rappelant que l’éducation doit être une priorité absolue pour la ville. Il est inacceptable de tolérer le désengagement de l’État et de la municipalité sur les enjeux cruciaux. L’éduction et l’accompagnement des familles sera l’une des priorités majeures de la prochaine mandature si nous sommes élus.